C’est courant. A chaque nouveaux horaires annoncés à la SNCF, les usagers réguliers du TGV sont attentifs. Déjà au début de l’année 2010, le mécontentement s’était fait sentir dans les rames du TGV entre Arras et Paris.

Des rumeurs couraient alors sur la suppression possible de liaisons quotidiennes entre Arras et Paris. Les élus de l’Arrageois étaient montés au créneau pour dire non à ces suppressions et un comité d’usagers de la ligne Arras-Paris avait été créé. Quelques semaines après la mobilisation, Dominique Bussereau, alors ministre des Transports, assurait que les liaisons TGV entre Arras et Paris seraient maintenues pour l’année 2011.

Un arrêt déjà supprimé
En cette fin d’année, ce n’est pas de Paris qu’est venue la mauvaise nouvelle, mais de Marne-la-Vallée et de Roissy. « Nous nous sommes rendus compte en consultant les horaires pour l’année 2011, à compter qu’au 1er avril, que les trains qui assuraient des liaisons province-province et qui s’arrêtaient à Arras, n’allaient plus faire de halte », se désole Christophe Verger-Lecoq, abonné TGV qui travaille chaque jour à Roissy.
Des trains qui assuraient la liaison Lille-Bordeaux, par exemple, s’arrêtent à Douai, Arras, Roissy, Marne-la-Vallée. D’après les nouveaux horaires consultés par les abonnés, ce ne sera plus le cas dans le courant de l’année 2011. « Nous sommes des abonnés et nous n’avons pas été prévenus », poursuit l’abonné.
Ce qui leur a mis la puce à l’oreille, c’est une première rumeur dans le courant du mois de décembre. « Deux trains, à 18h39 et à 18h45, reliaient, le soir, Roissy à Arras. Ces trains désormais ne s’arrêtent plus à Arras et ont été remplacés par un train qui part de Roissy à 19h13 et nous arrivons à Arras après 20 h », regrette Christophe Verger-Lecoq.
En notant cette modification, les usagers se sont inquiétés quant à la pérennité des autres trains et ils n’ont pas été déçus du voyage. Ainsi, à compter d’avril 2011, il ne devrait plus y avoir de train entre 14h30 et 19h qui relie Marne-la-Vallée, Roissy, Arras et Douai.
Depuis cette annonce, les abonnés sur cette ligne ont décidé de créer un blog et un comité d’usagers.
Des tracts ont déjà été distribués dans le train pour alerter les voyageurs et les utilisateurs comptent bien interpeller les élus afin qu’ils se mobilisent à leur tour. « On nous parle de développement durable et on supprime des trains. Personnellement, j’ai acheté ma maison à Arras. Ces suppressions pourraient avoir de graves conséquences », note Christophe Verger-Lecoq.
Aujourd’hui, le comité compte déjà une soixantaine de membres. Et les vacances ne devraient pas faire faiblir leur motivation.

Cécile STOQUERT