annoncée la semaine dernière lors des 75 ans de la SNCF par Frédéric Cuvillier. Le ministre délégué chargé des Transports a souhaité la création d’un gestionnaire d’infrastructures unifié qui gérerait de manière indépendante, comme RTE pour l’électricité, l’ensemble des installations, permettant de moderniser le réseau et de réduire les coûts de maintenance.
Les usagers y sont favorables, même s’il y a la dette ferroviaire galopante… C’est le message que Christophe Verger-Lecocq, à la tête du Collectif des usagers du TGV Nord, a pu faire passer au ministre à l’issue de son discours à Paris pour « les 75 ans de transport populaire » : « Nous ne souhaitons pas que cette réforme se fasse sans les usagers, et surtout pas sur leur dos via une augmentation des billets qui tenterait d’éponger la dette et de conserver à tout prix le modèle social des cheminots. » Gilles Laurent, de l’Union des voyageurs du Nord, évoque « l’exemple vertueux de l’Allemagne, où l’ardoise s’efface grâce à une fiscalité écologique reflétant une vision multimodale des transports ». Mais il déplore : « Jusqu’ici, la SNCF a privilégié le TGV au détriment des petites lignes comme Arras – Hesdin – Montreuil, sciant la branche sur laquelle elle était assise. » Même s’il est conscient que l’ouverture à la concurrence, prévue à l’horizon 2018, se jouera davantage sur les longues distances que sur les TER.
Locomotive
Militant d’À fond de train et fervent usager du TER Sambre-Avesnois, Gérard Dupagny mise sur la volonté affichée d’améliorer la gouvernance du système ferroviaire pour voir naître un contre-pouvoir : « On avait les voyageurs d’un côté, de l’autre SNCF, RFF et la Région. Une partie de ping-pong à deux sera plus simple ! » Des usagers qui souhaitent non pas une simple réforme de papier entre SNCF et RFF, mais une vraie locomotive pour les transports en commun et l’équilibre du territoire : ils veillent plus que jamais à la défense des ex-Corail, des dessertes d’Arras, Douai et Dunkerque complémentaires du TGV.
Et à la ponctualité. Des changements d’horaires sont prévus au 1er décembre, mais ils seront minimes en comparaison de la révolution du cadencement de l’an dernier. Cependant, ce sont les travaux, menés tambour battant pour faire entrer le réseau français dans l’Europe du rail, qui auront sans aucun doute un impact sur l’horloge (lire ci-dessous).
C. L.
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