Extrait de l’article suivant du 3/9/2019 : https://www.humanite.fr/transports-hecatombe-ferroviaire-dans-le-nord-676515
La suppression de 3 liaisons TGV entre Arras et Paris ravive le débat sur une stratégie territoriale de la SNCF à l’opposé des besoins des populations.
Usagers exaspérés, cheminots désemparés, élus locaux inquiets, dans les Hauts-de-France, la stratégie de la SNCF est, pour le moins, difficilement lisible. Après les réductions des dessertes TGV sur la ligne Douai-Paris, annoncées dès la fin 2018, c’est désormais Arras qui fait les frais de la suppression prévue de 3 liaisons TGV reliant la capitale, à compter du 15 décembre prochain. Ainsi les trajets Arras-Paris seraient réduits de 11 à 10 par jour, alors que les retours Paris-Arras passeraient, eux, de 11 à 9. Un scandale pour les usagers de ces lignes domicile-travail, indispensables à des milliers d’usagers du quotidien. « Ce sont des trains très demandés, des trains toujours pleins et qui roulent à des horaires stratégiques », explique René Chevalier, du PCF local, qui dénonce, entre autres, la suppression du train de 6 h 59 permettant d’arriver à Paris « avant 8 heures ». Chez les cheminots, c’est l’incertitude qui prédomine. « Personne, sur le terrain, ne comprend la stratégie de l’entreprise. Les agents sont anxieux et n’ont aucune visibilité », note Alexis Goudemand, secrétaire de la CGT des cheminots d’Arras et de Béthune. Pour le syndicaliste, l’entreprise, obsédée par les gains de productivité, cherche à libérer des sillons « pour faire passer des trains qu’elle juge plus rentables, comme des TGV Bruxelles-Paris, ou pour préparer, tout simplement, l’arrivée d’opérateurs privés concurrents ».
Laisser un commentaire