LA GREVE DU 18 JANVIER EST UNE REUSSITE
e Point.fr – Publié le 18/01/2011 à 14:11 – Modifié le 18/01/2011 à 14:42
La « grève » des usagers de la SNCF prend de l’ampleur
Les « manifestants » refusent de montrer leur titre de transport pour protester contre les retards et les suppressions de dessertes.
À Arras, une trentaine de personnes ont pris le train Arras-Douai-Roissy munies de titres de transport factices et de badges « STF » (pour « Sans train fixe ») © Frédéric Lancelot / Sipa
SOURCE AFP
Une cinquantaine d’usagers en colère de la SNCF ont rejoint, mardi, dans le Nord-Pas-de-Calais le mouvement de grogne contre la dégradation du service lancé au début de l’année par des abonnés de la ligne Angers-Le Mans-Paris, a-t-on appris auprès des organisateurs. À Arras, une trentaine de personnes ont pris le train Arras-Douai-Roissy de 7 h 27 munies de titres de transport factices et de badges « STF » (pour « Sans train fixe ») afin de manifester leur mécontentement et de sensibiliser les voyageurs. Un autre groupe d’une quinzaine d’usagers de Dunkerque (Nord) a pris quelques minutes plus tard le train en gare d’Arras pour Paris-Nord.
« Sur Internet, j’ai constaté qu’il y avait des suppressions de dessertes », a déploré Christophe Verger-Lecocq, porte-parole du collectif arrageois. Certains trains entre la région parisienne et Lille ne s’arrêteront plus aux gares d’Arras et de Douai (Nord) à partir du 4 avril, allongeant un temps de parcours habituellement de 50 minutes à deux, voire trois heures, dénonce-t-il notamment. Les usagers de Dunkerque protestaient également contre des suppressions de dessertes et contre les retards affectant la ligne Dunkerque-Paris « depuis sept mois », selon leur porte-parole Sébastien François. Pour Christophe Verger-Lecocq, « la libéralisation des transports voulue par l’Europe » est la cause de la dégradation du service.
La CFDT et la CGT ont soutenu le mouvement des usagers, dans des communiqués réclamant des moyens budgétaires supplémentaires. Les différents collectifs d’abonnés de ce mouvement, désormais national, doivent se retrouver en début de semaine prochaine pour se constituer en fédération. Ils espèrent être rejoints par les usagers des lignes Paris-Lyon et Paris-Reims. Vendredi, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, a reconnu que la SNCF connaissait « une crise de croissance » et a promis un « plan d’urgence » pour une douzaine de lignes sensibles.
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